C’est une question qui revient souvent et sur laquelle il vaut la peine de s’attarder. Pourquoi avons- nous tendance à redouter ce marché ? Il est vrai qu’à suivre l’actualité, avec le protectionnisme américain qui fait souvent les manchettes, le projet peut sembler perdu d’avance. Mais si on se montre prêt à investir ressources et efforts, comme on le ferait dans tout nouveau marché, l’aventure en vaut la peine, surtout si on considère les possibles retombées.
Il s’agit d’un marché énorme avec une population de 332 millions d’Américains, comparativement à près de 40 millions de Canadiens, ayant un PIB par habitant sensiblement plus important, soit de 76 648 $ par rapport au nôtre qui était de 52 015 $ en 2021*.
La proximité des États-Unis est un autre avantage majeur. En plus de réduire les coûts liés au transport, les délais de livraison le sont aussi, ce qui donne un avantage concurrentiel additionnel à nos entreprises canadiennes.
Certains tarifs douaniers ont quand même donné du fil à retordre à nos exportateurs. La situation s’est toutefois résorbée ou est en bonne voie de l’être. De plus, avec l’Accord Canada États-Unis Mexique (ACEUM) qui a obtenu l’appui clair des deux chambres du gouvernement des États-Unis, ainsi que des syndicats, des chambres de commerce et de l’ensemble de la société civile, nous sommes assurés d’une certaine stabilité dans les années à venir.
Les expressions near- shoring et friend-shoring ont même fait leur apparition, utilisées par la secrétaire américaine au Trésor pour qualifier les chaînes d’approvisionnement fortifiées et respectueuses du climat, reposant principalement
sur des voisins et des alliés partageant les mêmes idées.
« La question n’est pas de savoir si on devrait exporter aux États-Unis, mais plutôt quand on devrait commencer à le faire. »
Parce que malgré nos différences Canada—États-Unis, nous sommes culturellement bien plus près des Américains qu’il n’y parait, soit dans notre façon de vivre, de travailler et de consommer.
Voici en rafale de petits trucs qui peuvent faire une différence si vous vous attaquez à ce marché :
1
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L’esprit nationaliste est fort. Si vous misez principalement sur ce marché, avoir un pied à terre sur place serait hautement stratégique et pourrait avoir un grand impact;
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Si vous n’avez pas de bureau aux États-Unis, dédiez du personnel à votre marché américain, avec des employés en mesure d’adopter l’American speach et d’y aller à l’American way. Ils apprécieront, eh !